Triumph TIGER 660

Nouvelle tigresse à trois pattes sur le segment trail routier midsize, la Tiger Sport 660 apporte de la fraicheur avec son moteur 3 cylindres. Mais outre ses performances et le caractère de sa mécanique, le SUV Triumph présente bien d’autres avantages pour aller faire de l’ombre à la concurrente Yamaha. Même si elle n’est pas exempt de quelques imperfections, à son guidon nous claironnons « Sus à la Tracer 7 » !

Match midsize Yamaha vs Triumph round 2 ! Avec le roadster Trident 660, Hinckley s’est installé sur le segment de la moyenne cylindrée par le bas diront nous : d’une gamme très premium avec ses déclinaisons de Street Triple 765/660, l’Anglais s’est en effet lancé sur le segment phare des japonais, celui du roadster accessible, même pour les nouveaux permis, avec la MT-07 en ligne de mire. Et ça a plutôt bien marché si on observe les chiffres à fin novembre, Triumph a écoulé Trident 660 (c’est le modèle le plus diffusé de la gamme), Yamaha MT-07 sur la même période. Vous l’aurez compris, sur le segment roadster il se vend encore trois 07 pour une 660, mais cela aurait pu être différent si l’approvisionnement en Trident avait pu se faire dans une période normale.

 

TRIUMPH TIGER SPORT 660 : LOOK – FABRICATION

Depuis le jour où la Tiger Sport 660 est apparue sur la toile, il y a comme un consensus autour de sa plastique : tout le monde la trouve belle ! Et c’est vrai qu’elle opère un certain sex-appeal lorsque l’on se retrouve face à elle, grâce à cette proue au design original, à la fois sportive et distinguée. Même si la préférence de votre serviteur va encore au look de la face avant de la Tracer 7, force est de reconnaitre le beau travail des designers. Elancée, la Triumph jouit également d’une très belle fabrication. Les assemblages sont précis, les plastiques ne font pas « cheap », comme la qualité de la peinture se reconnait au premier rayon de soleil. La nouvelle entrée de gamme n’est pas bas de gamme, c’est une belle anglaise valorisante, made in Thaïlande (assemblée là-bas. Le moteur est assemblé en UK puis repart en Thaïllande pour l’asselblage final) . Equipée des sacoches latérales (57 litres), dont le capot peut être assorti à la peinture, et du top case (47 litres), son look de mini Sport-GT est lui aussi très alléchant.

TRIUMPH TIGER SPORT 660 : ERGONOMIE – CONFORT

Après le style, ce chapitre révèle un autre point fort de la « petite » Tiger : on s’y sent comme à la maison ! La selle est à 834 cm du sol, ce qui ne pose pas de problème à l’essayeur de 183 cm, d’autant plus qu’elle est assez fine à l’entrejambes. Il dispose de parfaits appuis, contrairement aux pilotes de moins d’1,70 m qui devront peut-être passer par l’option « selle basse » du catalogue accessoires (- 25 mm). A bord, la selle est accueillante, plus large au niveau du fessier avec en plus la possibilité de se reculer et de disposer d’une bon maintien du bas du dos. Comme elle est plus haute que la Trident, les suspensions prennent 30 mm de débattement, du coup les jambes sont moins repliées et le pilote attrape instinctivement le guidon rehaussé, avancé et élargi. On se tient buste droit, les bras ne sont même pas tendus et les cuisses se logent facilement dans les flancs creusés du réservoir de 17,2 litres. Préservés par cette posture, nous le sommes tout autant par le moelleux de la selle et la souplesse des suspensions Showa. « Well done » disons-nous aux Anglais, cette Tiger de route est vraiment confortable.

TRIUMPH TIGER SPORT 660 : INSTRUMENTATION – COMMANDES

Très belle instrumentation que cet écran scindé en deux parties, avec un bloc LCD en haut et un autre TFT sur la partie du bas. Il est visible et lisible. Il possède également la possibilité de le connecter en Bluetooth via l’application My Triumph, pour bénéficier des données liées au smartphone et jouir de la navigation virage par virage. La quantité d’informations distillée est pléthorique : rapport engagé, jauges à essence et température moteur, conso moyenne et instantanée, autonomie, temps de roulage, date et heure, 2 trips, maintenance, mode de conduite…seule la température extérieure fait défaut. Les évolutions sont aisées grâce au pad de commande disposé à main gauche.

TRIUMPH TIGER SPORT 660 : MOTEUR – TRANSMISSION

Nous sommes heureux de retrouver le trois cylindres de 660 cm3 calé à 240°, ce moteur de 81 chevaux et 64 Nm de couple découvert sur la Trident l’année dernière. Guidon en mains, il s’apprécie pour sa rondeur. Il est assez souple, on peut tranquillement rouler en ville vers les 2500 tr/min, il n’hoquette pas, mais si on veut commencer à s’amuser avec, là il va falloir se transporter au-delà des 5500/6000 tours pour bénéficier d’une plage à sensations d’à peu près 3000 tours. Oui il vibre un peu, mais ces pulsations sont tout de même bien filtrées. C’est lors des phases de décélération ou sur de toutes petites fréquences, vers 6000 tours, qu’on les ressent au niveau des mains. La sonorité est sympa et on perçoit toujours ce petit grain, ce côté rocailleux typique de ce genre d’architecture, avec ce remplissage aussi intéressant sur les bas que les mi régimes, et cette montée vraiment enthousiasmante. Pas de sifflement intempestif, nous apprécions.

Les +

Look et fabrication
Confort
Bulle réglable manuellement
Caractère et performances moteur
Rapport qualité/équipements/prix
Instrumentation

Les –

Suspensions trop souples en dynamique
Assistances sensibles
Frein arrière sans feeling

Les performances

Vmax
+ 200 km/h
Conso
5,5 l/100km
Autonomie
300 km

La note (sur 5)

Moteur   4
Comportement   3
Style   4
Prix   4
Equipement   5

TOTAL 2O/25