
La bonne moto pour partir en road trip
Notre moto, c’est la meilleure, la plus belle… Bref, c’est pour ça qu’on l’a choisie elle et pas une autre. Malheureusement, le budget est souvent le principal frein dans le choix d’une moto. Si certaines motos sont clairement équipées et destinées à avaler du kilomètre (tourings, maxi trails…), ce n’est pas le cas de toutes (bobbers, scrambler, hypersport). Si vous doutez des aptitudes de votre machine à partir en road trip, je vous recommande de commencer lors d’un weekend, idéalement par une boucle d’au moins 1000 km alternant voies rapides et petites départementales viroleuses. De là, vous verrez quelles sont les modifications à réaliser pour profiter de vos prochains voyages à moto.
Préparer sa moto pour partir en road trip
Pour éviter de se dire au bout du 100ème kilomètre « ah si j’avais un saute-vent… » : mieux vaut préparer votre moto en circonstance. Il faut avouer que parfois, les solutions les plus pratiques sont les moins esthétiques. À vous de jouer sur les différents paramètres :
- Esthétisme
- Efficacité
- Facilité de montage / démontage avant et après le départ
Les éléments à prévoir
- Le saute-vent / bulle : il vous préservera (un minimum) des effets du vent : fatigue due aux remous sur le torse ou le casque, bruit, froid. Il limitera aussi les projections d’eau.
- Selle confort : il faut avouer que certains constructeurs proposent des selles d’origines dignes d’un morceau de bois. Ainsi, il est possible d’opter pour des selles dites « confort » permettant d’éviter le mal de fesses ou de dos ou de refaire sa selle par un sellier.
- Coussin de selle : le problème des selles confort, c’est qu’une fois qu’on change de machine, on peut lui dire adieu. Et parfois, on ne ressent pas de grosse différence… L’alternative est d’opter pour le coussin de selle. Il peut aller d’une machine à l’autre, et une fois le ride terminé, on le range. Il permet aussi d’être plus haut, et de gagner en confort.
- Réhausse de guidon : sur certaines machines, le fait d’être constamment penché en avant peut causer des douleurs aux cervicales. Surtout quand on est grand… Ici, il est possible de remonter le guidon via des rehausseurs. Il faut cependant disposer d’assez de mou dans les câbles de votre machine.
- Poignées chauffantes : si vous partez en road trip moto vers des contrées fraîches ou en montagne, les poignées chauffantes seront un bon atout. Même pour aller bosser en hiver !
- Ports USB : pour recharger le téléphone, le GPS, l’appareil photo, la cigarette électronique…
- Feux longues portées : si votre moto et vos finances le permettent, n’hésitez pas à installer des feux longues portées ou antibrouillards pour les trajets nocturnes ou être suffisamment vu.
- L’intercom : si vous avez envie de partir à plusieurs et papoter sur la route, ou écouter la radio, de la musique ou entendre les instructions du GPS, n’oubliez pas l’intercom.
Navigation
Aller quelque part, c’est bien. Savoir quelle route prendre, c’est mieux. Il existe pléthore d’applications mobiles pour faciliter votre navigation. Attention à votre forfait quand vous partez à l’étranger, cela dit ! Sinon, vous pouvez aussi privilégier le GPS moto : étanche, lumineux, adapté à l’utilisation avec gants moto. Prenez bien soin de l’essayer avant le grand départ pour en tirer les meilleures fonctionnalités et vous assurer que les dernières mises à jour ont été effectuées.
Mon meilleur pote pour les road trip se nomme Tomtom Rider 550. Il est rapide, lisible, dispose d’une base de données bien remplie, vous indique où se situent les photomatons des forces de l’ordre et plein de trucs pratiques (office de tourisme, restau, campings, hôtel, secours, station-service…). Il est certes pas donné, mais s’il vous faut vendre votre dernier né pour obtenir ce bijou, n’hésitez pas. Le jeu en vaut la chandelle (p.s. : c’est de l’humour hein).

Roadbook, carte, GPS, application mobile : à vous de choisir votre mode de navigation
Et si vous êtes techno-sceptique ou pour les endroits plus reculés, cette bonne vieille carte vous apportera bien des services. Idéalement, celle-ci sera couplée à un roadbook. Quand j’utilisais ce moyen de navigation, je le préparais en utilisant Google Maps, en m’appuyant sur la fonctionnalité Street View pour repérer les intersections les plus subtiles. Assurez-vous qu’il soit facilement lisible, notez les informations essentielles, utilisez une police d’écriture simple et de grand format. Notez-y aussi la position des radars ! Information facilement trouvable sur le net ou indiquée sur une carte récente.
Révisions à faire avant de partir en road trip
Et bien oui, on ne part pas dans les Carpates comme si on partait chercher son pain. Une révision complète de la moto s’impose. D’autant plus si l’échéance de la prochaine révision approche, autant la faire avant ! Attention, certaines motos présentent certaines spécificités. Il est important de bien connaître sa machine sans pour autant passer son diplôme de mécanicien avant de partir en road trip. Pour cela, je vous invite à potasser votre notice d’utilisation et au mieux d’aller dégoter le manuel d’atelier de votre machine sur le net ou en concession.
A vérifier :
- Contrôler l’état des plaquettes de frein / disques et leur niveau d’usure, faire un bon nettoyage avec un produit adapté
- Contrôler :
- le niveau de liquide de refroidissement
- le niveau d’huile (moteur / boîte)
- le liquide de frein et en profiter pour le changer s’il a plus de deux ans. En effet le liquide de frein est hygroscopique, et plus il contient d’eau, moins il sera efficace.
- Régler les suspensions en fonction du niveau de charge de votre machine (bagages + passager)
- Contrôler l’éclairage : la propreté de l’optique, son bon fonctionnement et régler le faisceau une fois la moto chargée
- Contrôler l’état des pneus : leur pression, vérifier qu’ils ne présentent aucun dégât et leur niveau d’usure. Il faut s’assurer qu’ils vont tenir tout votre road trip que ce soit sur le sec ou le mouillé. Certains pneus ont une durée de vie très courte, assurez-vous qu’ils ne terminent pas sur la toile à la fin du voyage.
- Contrôler l’état du kit chaîne / de la courroie, les changer si nécessaire, faire la tension, et la lubrification requise
- S’assurer que la moto n’a aucun défaut d’étanchéité
- Contrôler le potentiel jeu dans la poignée des gaz et le régler pour avoir le meilleur feeling possible
- La batterie : prévoir au minimum un nettoyage des cosses et leur graissage, s’assurer que tout est bien serré
On recommande de faire ces interventions au moins 200 km avant votre départ pour vous assurer que la moto soit réglée parfaitement à votre convenance, et que vous n’avez pas oublié de changer le joint lors de la précédente vidange. En effet, se rendre compte d’une avarie la veille du départ et se dire « tant pis, je ferais avec » n’est pas la plus sage décision.
Sécurisation de la machine
Il est toujours chouette de retrouver sa machine là où on l’a stationnée. Il convient donc de garer sa machine dans un endroit fréquenté, de l’arrimer à un point fixe avec une chaîne ou un antivol U certifié. N’hésitez pas à la combiner avec un bloc disque avec alarme.