Voilà, la journée touche à sa fin, vous êtes plus ou moins claqué, et il est temps pour vous de vous reposer. Ok, mais où ? Pour répondre à votre question, il faut encore une fois savoir s’écouter. Quel est votre budget ? Quelles sont vos exigences en termes de confort ? Que pouvez transporter sur votre machine ? Renseignez-vous aussi sur les hébergements dits « bikers friendly » qui proposent un accueil et un service adaptés aux motards. Quoi qu’il en soit, l’idéal avant de partir en road trip est de préparer un petit carnet avec les adresses qui vous intéressent dans les villes traversées, les coordonnées et l’heure maximale d’arrivée.
Gîtes, hôtels, hébergement chez l’habitant
Le mieux, le top, le grand luxe. En effet, quoi de plus agréable que de piquer une tête dans une piscine chauffée pour soulager des muscles atrophiés par une dure journée de roulage ? Oh, et bien oui, un massage ! Bon ça n’est pas tout, mais maintenant que la machine est stationnée en sécurité, que l’on est changé, allons visiter la ville. Ce restaurant semble fort sympathique : un bon apéro, un bon repas, une douche et au dodo. Après une bonne nuit de sommeil, rien ne vaut le buffet petit déjeuner…
Bref, l’hôtel, c’est le top. Ca évite de s’encombrer du matériel de camping pour voyager plus léger, ou avec plus de vêtements de rechange ou des trucs moins nécessaires. Mais une nuit d’hôtel, tous les soirs, pendant quinze jours ou un mois n’est pas forcément dans le budget de tous…
Hébergement en dortoir : le top au printemps et à l’automne
Une bonne alternative pour ceux qui ne veulent pas se trimballer le nécessaire de camping et qui veulent dormir avec un toit sur la tête sans avoir à vendre un rein pour partir : les auberges de jeunesse ou autres hébergements en dortoir (comptez entre 10 € et 35 € en moyenne par nuit selon le pays).
Ce type d’hébergements dispose parfois d’une cuisine à utiliser soi-même. Bien évidemment, les aléas viennent des camarades de chambrée parfois bruyants ou à l’hygiène douteuse… Si vous voulez bénéficier des avantages (prix, hébergement « en dur ») et éviter les inconvénients (partage de la chambre), l’idéal est de réserver ce mode d’hébergement en intersaison quand il fait trop froid pour le camping… Ça limite franchement le poids des bagages, ça ne fait pas saigner le portefeuille et je n’ai jamais eu à me plaindre du confort. Cependant, attention car on en trouve essentiellement dans les grandes villes.
Camping
Ah le charme du camping. On plante la tente, on déballe le matelas, le sac de couchage… On tape causette avec le voisinage et pourquoi pas prendre l’apéro ensemble. Et on reprend la bécane pour aller manger en ville ou faire des courses pour le repas du soir. La belle vie quoi… Bon, les voisins peuvent être bruyants et l’environnement aussi. Mais tout comme l’hôtel, certains campings offrent certains services : piscine, brasserie sur place, électricité, machines à laver… Cela dit, attention là aussi à l’heure d’arrivée limite, et prévoyez un adaptateur pour le courant. Si votre roadtrip a connu la pluie du début à la fin, profitez-en pour déballer votre tente et la faire sécher pour éviter les moisissures.
Semi camping
Ma découverte de l’année 2019 ! Certains campings proposent des hébergements alternatifs : cabanes, yourtes, abris en forme de tonneaux pour un petit prix (25 € / nuit en moyenne, fonction des régions).
L’avantage ? Une bonne protection face aux éléments, une certaine intimité, un lit douillet et des grosses araignées toutes mimi pour vous tenir compagnie. Et, autre gros avantage, on ne se tape pas tout le matos de camping (tente, duvet, oreiller, matelas gonflable). L’inconvénient ? C’est encore fort peu répandu, on les retrouve essentiellement dans les gros campings, et c’est très prisé (surtout en Allemagne). Donc, il faut parfois prévoir la réservation…
Un hébergement alternatif bien sympathique
Partir en road trip et faire du bivouac
Rien que d’écrire ce titre donne la banane. Choix de l’emplacement, de l’heure d’arrivée, tranquillité totale si vous choisissez le bon spot, gratuité. Idéalement, demandez l’autorisation au propriétaire du terrain où vous comptez dormir. Hélas, les meilleures choses sont souvent limitées dans le cadre légal… Assurez-vous que le bivouac est autorisé dans le pays que vous visitez. Certains pays prônent le droit à la nature, d’autres non. Dans ce dernier cas, rapatriez-vous sur les campings ou demandez à un fermier de planter la tente dans son champ. Respectez la tranquillité de l’emplacement, la faune et la flore. Laissez l’endroit aussi propre voire encore plus que vous l’avez trouvé en arrivant. En été, faites attention aux risques d’incendie. Ne faites pas de feu, et si vous fumez, prenez un cendrier portable.
Aussi, faites attention si vous plantez la tente ou le tarp près d’un cours d’eau : prenez garde à ne pas vous retrouver piégé en cas d’orage, d’averse ou de montée rapide des eaux suite à l’ouverture des vannes d’un barrage. En montagne, la vigilance doit être accrue et on déconseille vivement de dormir près d’un cours d’eau. En effet, même si en vallée il y a un grand soleil et sur les hauteurs de gros orages à peine visibles, l’eau peut subitement monter suite aux précipitations.
Plus de place au camping, pas envie de payer, et bien on va bivouaquer !
Se préparer à bivouaquer
Et là, vous vous dites : « t’es sympa avec ton bivouac, mais pour laver le linge, recharger le smartphone, l’appareil photo, le drone, la cigarette électronique et j’en passe… Je fais comment ? »
Alors, pour charger l’électronique, si on vous recommande d’installer un double port USB sur la machine ça n’est pas pour rien. Si ça n’est pas suffisant, de temps en temps, faites une halte par un camping, hôtel, gîte… Pour en effet bénéficier du courant et passer une nuit plus reposante.
Pour laver le linge, optez pour une lessive écologique et nettoyez votre linge dans une fontaine ou un cours d’eau. Le séchage est le point le plus compliqué. Vous pouvez par exemple placer votre linge humide dans un sac en mesh et l’arrimer sur une valise latérale, la plus exposée au soleil. Privilégiez vraiment la valise latérale au lieu du Top Case pour une meilleure prise au vent et accélérer le séchage. Bien évidemment, en cas de pluie pas le choix : il faudra tout laisser dans une valise…
Attention !
Le bivouac impose une certaine vigilance par rapport à la faune, faites attention aux piqûres de tiques. Munissez-vous d’un tire-tique et/ou faites un vaccin contre l’encéphalite à tiques avant votre départ. Faites aussi attention à certaines espèces. Si le loup qui est de retour en France n’a à ce jour agressé aucun humain en Europe Occidentale, il faut cependant rester méfiant quant aux ours. Ces derniers sont surtout présents dans les pays scandinaves et en Europe de l’Est (Roumanie, Slovaquie, République Tchèque, Pologne, Balkans…). Si les cas d’attaques sont fort heureusement extrêmement rares, il convient de connaître certaines techniques pour éviter qu’ils vous approchent, voire comment éviter une agression. Vu que vous disposez d’une moto, en cas de visite ursine, n’hésitez pas à la démarrer, klaxonner et grimper sur la selle pour lui faire peur.
Sonya vous recommandera aussi de prévoir une lotion anti-moustiques de compétition, et même le filet anti-smidges, ces moustiques qui se déplacent par essaim en Ecosse et en Irlande. En effet, s’ils sont petits, il faut savoir qu’ils ont cette faculté de gâcher le plaisir de la pause…
Voyage en groupe ? Louer un logement
Outre la solidarité, l’entraide, le fun et les engueulades, l’avantage de partir en road trip en groupe est le fait de pouvoir diviser les frais d’hébergement. Ainsi, n’hésitez pas à louer un logement suffisamment grand pour accueillir toute votre tribu dans le meilleur des conforts.
Check-list camping et bivouac
Si vous voulez tenter l’expérience du camping ou du bivouac, on vous laisse une liste pour partir en road trip avec le matériel à prévoir. Encore une fois, ça n’est pas LA référence. Chacun adaptera en fonction de ses besoins et de la place disponible. Car si le camping comprend de nombreux avantages, il présente un encombrement conséquent. Donc, nous vous recommandons de vous orienter vers du matériel de trekking, certes onéreux, mais qui présente des avantages de taille, de poids et de confort.
Camping | ||
Tente | Sac de couchage | Matelas gonflable |
Gamelle | Couverts | Oreiller gonflable |
Sac mesh + sac poubelle | maillet | Vêtements thermiques |
Lampe torche | Gourde / Lifestraw® / Micropur® |
Deux types de matériel de camping, compact, léger et cher, ou économique, lourd et volumineux
Tranquillité absolue ? Les agences spécialisées !
Tout ce qui est ci-dessus vous a refroidi. Trop de choses à penser, prévoir, prendre, préparer, organiser… Et donc, vous ne souhaitez plus partir en road trip ? Pas si vite camarade !
C’est vrai quoi, les vacances, c’est aussi fait pour se poser et arrêter de devoir toujours penser à tout et se stresser. Une solution s’offre à vous : les agences de voyages à moto ! Il existe un nombre incalculable de prestataires plus ou moins réputés par leur sérieux, par leur panel d’offres et les machines proposées. Les formules vont du simple roadbook et sélection d’hébergements pour que vous puissiez utiliser votre machine et y aller à votre rythme, jusqu’à la formule tout compris dans des contrées aussi fascinantes que lointaines. Bien souvent, ces prestataires sont des passionnés de moto et de voyage qui ont décidé d’en faire leur métier. Forcément, la tranquillité a un prix.